Le capital-investissement fonctionne ainsi : un investisseur (quelqu’un qui a de l’argent à placer) apporte des capitaux à une société qui n’est pas cotée en bourse.
Il entre alors au capital de la société et en devient actionnaire.
Rappel : Même si une société n’est pas cotée en bourse, elle a des actionnaires. Elle a émis des titres pour se financer lors de sa création ou pour augmenter son capital ensuite. Les acheteurs de ces titres sont des actionnaires.
Comment fonctionne le capital-investissement ?
Comment l’investisseur apporte-t-il des fonds ? Il achète :
– soit des titres à des actionnaires actuels.
– soit des titres nouvellement émis s’il s’agit d’une augmentation de capital.
Ces capitaux viendront s’ajouter aux fonds propres de la société.
Qui sont ces investisseurs ?
– des fonds d’investissement,
– des personnes physiques, des particuliers, qui ont de l’argent à placer.
Comment le capital-investissement rapporte-t-il ?
– Les investisseurs feront une plus-value après quelques années, par la revente de leurs titres.
– Si l’entreprise est introduite en bourse, les investisseurs pourront revendre leurs actions quand le cours deviendra intéressant.
Capital-investissement, se dit Private equity en anglais.
Le private equity s’oppose au terme « public equity », On fait du public equity quand on investit dans des sociétés cotées en bourse.
Les particuliers peuvent aussi faire du capital-investissement.
Un décret, pris pour l’application de la loi Pacte du 22 mai 2019, permet désormais aux épargnants de mettre une touche de capital-investissement dans leur contrat d’assurance-vie. Une bonne nouvelle pour ceux qui désirent investir directement dans « l’économie réelle ».
« Capital-investissement » est un terme général.
Selon la situation de l’entreprise ou son degré de maturité, on va parler aussi précisément de capital d’amorçage, de capital-risque, de capital-développement, de capital-retournement.
La différence entre capital-investissement et capital-risque est surtout à connaitre.
Le capital-investissement
– Le capital-investissement cible les entreprises établies qui souhaitent se développer ou qui rencontrent des difficultés.
En effet, une entreprise en difficulté peut en sortir en augmentant son capital (puis en se restructurant).
Ces entreprises sont sur des secteurs déjà matures.
– Quand il fait du capital-investissement, un investisseur peut acheter 100% des titres de l’entreprise.
Selon le pourcentage de part acquises et selon ses désirs en matière d’intervention, il peut rester passif ou donner des consignes sur le management à l’entreprise.
– Il peut aussi proposer des capitaux quand une société change de propriétaire. Il fait alors du LBO ou Leverage buy-out. Il peut dans ce cadre choisir les dirigeants de l’entreprise.
Le capital-risque
– Le capital-risque ou venture capital apporte des capitaux aux start-ups ou aux entreprises qui démarrent.
– Les secteurs choisis sont des secteurs à fort potentiel de croissance : les techs (technologies, intelligence artificielle par ex.), les biotechnologies, les énergies alternatives…
– Les investisseurs connaissent le risque de perdre leurs capitaux. Il est élevé. Mais ils espèrent trouver la perle rare qui va monter en puissance.
– L’intervention de l’investisseur en capital-risque est en général réduite. Mais il peut proposer ses conseils.
Il a surtout tendance à surveiller la façon dont l’entreprise gère ses ressources en cash.
Enfin, l’investisseur peut faire aussi du capital-retournement quand la société est en difficulté et qu’elle a subi un plan de redressement.